Ils vendent de la perfection en chair et en os à la gent féminine, en laissant parfois leurs propres ambitions de côté.
Car oui, mesdames, si les Golden Boys ont un corps parfait, ils ont aussi un cœur.
Retrouvez Dante, Matthias, Benjamin et Yoan, chacun dans un épisode qui lui est consacré. Les Golden Boys n'ont pas fini de vous faire baver… pardon, rêver.
Il est possible de lire les Golden Boys sans avoir lu Feeling Good, bien que quelques références et clin d'œil y soit faits.
Lire un extrait
Dante
se vautre sur son clic‑clac et rejette la tête en arrière. Il contemple le
plafond et les diverses auréoles d’humidité en lâchant un soupir agacé. Son
studio miteux lui sort par les yeux, surtout quand il pense à la maison où il
pourrait vivre. Où il aurait le droit de vivre, d’ailleurs. Mais il y aurait
trop de risques d’y croiser son frère et sa copine. Sarah est agréable à mater,
mais elle l’a déjà castré une fois et lui a bousillé le pied une autre… et il
tient à garder intactes toutes les parties de son anatomie. Quant à Sandro…
mieux vaut ne pas trop le fréquenter. Il réveille en lui des instincts de
vengeance qu’il cherche à étouffer parce que se faire arrêter pour fratricide
n’est pas son but dans la vie… Ouais… non, en fait il ne cherche pas du tout à
étouffer ses pulsions mais disons que Sarah n’étant pas spécialement réceptive
à ses avances, il n’a aucune chance d’atteindre son frère à travers elle. Alors
il attend. Leur relation dure depuis presque deux ans mais il reste convaincu
que ça périclitera tôt ou tard. Et il peut être patient. Il se lève en
soupirant, décidément, il tient plus du petit vieux que du trentenaire
célibataire en ce moment. Mais ce
soir, encore, il a fait son boulot sans aucune motivation. La preuve en est
qu’il peut rester dans ce ridicule slip brillant face à des nanas en chaleur
sans que quoi que ce soit d’embarrassant ne se produise. Il
entre dans la minuscule salle de bain, une salle d’eau pour être exact, et
prend une douche brûlante. Il pue la gonzesse après avoir été tripoté par
toutes ces mains parfumées et manucurées. Il passe ensuite un vieux pantalon de
pyjama et déplie son canapé-lit. Trois petits coups discrets retentissent sur
la porte d’entrée. Merde ! Ce n’est vraiment pas le moment de lui rendre visite,
il est près de deux heures du matin et il bosse le lendemain après-midi !
Il décide d’ignorer son visiteur nocturne et termine de préparer son lit. Mais
les coups se répètent, plus forts, accompagnés d’une voix féminine. — Dante… Il
reconnaît cette voix et reste interdit quelques secondes. Il a rêvé, il ne voit
que ça… — Dante,
je sais que tu es là, je t’entends ! C’est Lola ! Et
merde… Il se dirige d’un pas traînant jusqu’à l’entrée et ouvre à la petite
sœur de son ex. — Salut !
chantonne-t-elle en entrant, deux grosses valises dans les mains. — Qu’est-ce
que tu fous là ? lui demande Dante en refermant. — Moi
aussi je suis contente de te voir ex-futur-beau-frère ! dit-elle en posant
ses bagages au milieu du studio. — Lola,
il est deux heures du mat’, sérieusement, tu veux quoi ? insiste-t-il en
contournant l’intruse pour terminer de faire son lit. Comme
elle ne répond plus, il s’interrompt et lui fait face. — C’est
quoi l’histoire, cette fois ? — J’ai
fait une boulette… murmure-t-elle en tortillant ses mains comme une petite
fille prise en pleine bêtise.